La Région Centre-val de Loire & la mobilité internationale

Photo : Istock

Par ailleurs dans ses propres politiques, elle encourage la place des jeunes et a souhaité notamment soutenir leurs contributions en matière de coopération décentralisée en s'appuyant sur des volontaires de solidarité internationale, en partenariat avec France Volontaires, pour animer avec elle, sur place, la coopération avec ses régions partenaires en Inde, au Maroc ou au Laos. La Région a donc pour la mobilité une double approche : en faveur des jeunes de notre territoire pour leur permettre de découvrir le monde, et en faveur des territoires ici et là-bas pour contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Elle attache ainsi une forte importance à la réciprocité en soutenant la mobilité entrante comme sortante.

• Les objectifs de la politique de mobilité internationale de la Région s'articulent en effet autour de quatre grands axes :
• contribuer à l'égalité des chances, la citoyenneté, l'ouverture sur le monde et une culture de la paix ;
• favoriser l'engagement des jeunes et leur insertion sur le plan social et citoyen ;
• faciliter l'entrée des jeunes dans le monde du travail ;
• participer à construire un autre modèle de développement économique par le déploiement de relations transnationales équitables et de filières de coopération.

La Région porte une attention toute particulière à la préparation des projets de mobilité de jeunes et à leur encadrement afin de garantir la pertinence du projet sur le territoire d'intervention et la qualité de l'apprentissage proposé. Elle est d'ailleurs vigilante quant aux projets de « volontourisme » qui ne répondent pas à ces objectifs. Enfin, la Région encourage l'ensemble des jeunes et structures à faire preuve de responsabilité environnementale en favorisant l'utilisation de moyens de transport à faible émission de CO2.

Quelques initiatives phares portées par la Région :

La Région a conduit ou conduit encore plusieurs projets phares en matière de mobilité des jeunes.

Elle a par exemple initié et porté les projets Histoires Internationales 1 et 2, de 2017 à 2020, en partenariat avec Centraider et la Ligue de l'Enseignement, pour permettre à 17 jeunes issus de 4 pays partenaires et 16 jeunes de la région Centre-Val de Loire de participer à des missions de service civique international d'une durée de 8 mois, avec le soutien du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Chacun des projets s'est appuyé sur une dynamique collective entre tuteurs et entre jeunes afin de démultiplier les apports de l'expérience : de l'entraide, de l'accompagnement et de la production d'outils pour les tuteurs, de l'appui à l'intégration locale, de la formation et des productions collectives pour les jeunes, de la visibilité et un fort portage politique pour les structures d'accueil permettant d'ancrer ces projets dans les territoires. Cette initiative a eu un fort effet d'entrainement, malheureusement ralentie par la pandémie de Covid 19, qui a porté un coup très important à la mobilité des jeunes.

Par ailleurs, la Région anime un consortium régional Erasmus+ afin d'accompagner les établissements scolaires (CFA, lycées agricoles) dans leur ingénierie de la mobilité et de permettre à leurs élèves de bénéficier d'un stage à l'étranger. Ce sont près de 300 jeunes issu.es d'une trentaine d'établissements qui bénéficient chaque année de ce projet Eurométiers Centre-Val de Loire.

Enfin, la Région co-anime avec des partenaires un groupe de travail régional dédié à la mobilité dans le cadre de sa Conférence Permanente des Relations Internationales (CPRI), permettant ainsi aux différentes structures de mobilité d'échanger des pratiques, de partager des problématiques et de diffuser plus largement les opportunités auprès des jeunes.

Plus largement la Région soutient l'ouverture au monde dans le parcours des jeunes

• Pour les apprenti.es et lycéen.nes :
  Les séjours en Europe pour un groupe d'apprenti.es (Trans'Europe Apprentissage), de lycéen.nes dans le cadre scolaire (100% mobilité européenne) ou de lycéen.nes et élèves en BTS et CPGE à l'international hors Europe (100% mobilité internationale)
  Des bourses individuelles pour les lycéen.nes des établissements agricoles, apprenti.es et jeunes diplômé.es de l'apprentissage (Erasmus + Eurométiers Centre Val de Loire)
  
• Pour les étudiant.es :
  Des bourses individuelles pour un stage ou une période d'étude inclus dans leur cursus (Mobi-centre)
  
• Pour tous les jeunes de la Région, âgé.es de 10 à 30 ans (CAPEI – Cadre d'appui aux projets européens et internationaux « territoires citoyens et solidaires ») :
  Des rencontres de jeunes à l'international
  Des chantiers de solidarité internationale
  Des missions individuelles de volontariat à l'international

Une page sur le site de la Région Centre-Val de Loire est disponible pour en savoir plus.

Témoignage de Camille Zind

Quel était ton parcours avant de partir en VSI au Maroc ?

J’avais fait des études dans la coopération internationale et je souhaitais travailler à l’étranger. Après un premier stage au Maroc, j’ai voulu rester. Quand j’ai vu l’offre et étant par ailleurs originaire de la région Centre-Val de Loire j’ai été super intéressée par la diversité des projets qui étaient conduits.
Je n’avais par ailleurs pas de projet professionnel très défini.

Pourquoi un volontariat en coopération décentralisée ?

Pourquoi pas ? J’y trouvais un intérêt par la transversalité des thématiques, par la diversité des acteurs auprès desquels je travaillais, le fait également de découvrir l’écosystème d’une collectivité territoriale par un prisme différent. Travailler en coopération décentralisée permet d’accéder à la fois aux enjeux politiques et techniques, en croisant des modes de travail, des pratiques à la fois avec les différents services mais aussi dans deux pays différents, donc des cultures de travail différentes.

Qu'est-ce que tu en gardes aujourd’hui ?

Cette expérience a été un tremplin, elle m’a permis de développer un réseau professionnel et de trouver rapidement une opportunité professionnelle à mon retour en France. Elle m’a clairement donné l’assurance dont je manquais pour m’insérer dans le monde professionnel et elle m’a appris des savoir-être de base que j’ai utilisés à titre pro et perso : l’adaptation, la souplesse, l’écoute. Aujourd’hui, ce sont des compétences que je mobilise au quotidien. Cette première expérience pro qui a été une manière de « faire du lien », je la retrouve dans tout ce que j’ai fait ensuite, comme étant le fil conducteur de ce qui m’anime.

Et enfin, j’ai découvert une région d’où j’étais originaire, à laquelle je suis aujourd’hui particulièrement attachée. C’est aussi le fait d’avoir travaillé avec de nombreux acteurs de ce territoire qui me permet aujourd’hui d’y porter un attachement très particulier.

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