De Châteauroux à Katmandou

Publié le 16/12/2024

Solidarité Châteauroux Katmandou

Un article issue de la revue n°55 “Jeunes en mouvement”

Photo : Ashokjkshetri / Pexels

Un article sur le projet de l’école des Hautes Études d'Ingénieur (EHEI)

Face à l'absence d'initiatives solidaires sur leur campus, un groupe d'étudiants de l'École des Hautes Études d'Ingénieur (EHEI) à Châteauroux a décidé de passer à l'action. Sous l'impulsion de Kaëlig Plantard-Lunny, fondateur du projet, ils ont conçu une mission de solidarité internationale au Népal, une expérience qui allait transformer non seulement leur vision du monde, mais également leur propre parcours.

Kaëlig, épaulé par Dimitri, Thibaut et Arnaud, a rassemblé d'autres étudiants autour de cette initiative ambitieuse. Leur objectif ? Réaliser une mission concrète et durable dans un pays du Sud, tout en vivant une expérience interculturelle unique. Trois destinations ont été envisagées – la Tanzanie, le Laos et le Népal – mais un sondage au sein de leur promotion a révélé un fort engouement pour le Népal.

Avec l'appui de Globalong, une organisation spécialisée dans les missions de solidarité, et Volunteers Initiative Nepal, l'association népalaise qui les accueillerait, les étudiants ont structuré leur projet. Ils ont également bénéficié du soutien de l'association française Engagé.e.s et Déterminé.e.s (E&D), qui les a aidé à cadrer leur mission. Pour financer ce projet, une cagnotte en ligne et une campagne de sensibilisation ont été lancées, impliquant donateurs et soutiens dans l'aventure.
La préparation, essentielle au succès de leur mission, s'est articulée autour d'ateliers sur les échanges interculturels et de sessions de sensibilisation aux réalités locales. En parallèle, des réunions régulières avec leurs partenaires népalais ont permis aux étudiants d'affiner leur compréhension des enjeux pratiques et culturels.

À leur arrivée à Katmandou, ils ont consacré plusieurs jours à une immersion culturelle. Cette phase d'adaptation leur a offert un aperçu des traditions, des croyances et de la langue locale, créant un socle solide pour les relations à venir. Ces premiers instants, marqués par la découverte des contrastes entre leurs modes de vie respectifs, ont attisé leur curiosité et renforcé leur motivation.

Le projet a pris tout son sens dans le village isolé de Nishanke, dans le district d'Okhaldhunga. Hébergés au centre communautaire Naratika CLC, les étudiants ont mené des activités diverses : construction de lits de permaculture, enseignement de l'informatique et de l'anglais dans une école primaire, et participation à des travaux de construction. Malgré des conditions physiques exigeantes, ils ont trouvé une profonde satisfaction dans ces tâches, renforcée par les liens qu'ils ont tissés avec les habitants.

Les moments d'échanges interculturels, empreints de respect et de curiosité, ont été parmi les plus marquants. Ces interactions ont permis de partager des perspectives et d'approfondir leur compréhension des réalités locales, créant des souvenirs impérissables.

« Ce projet a été une aventure inédite et extrêmement formatrice. Même s'il ne m'a pas apporté de compétences techniques pour mon futur métier, j'y ai développé des qualités humaines essentielles : communication, patience et travail d'équipe. Dans ce cadre exigeant et interculturel, j'ai appris à me dépasser. Ces « soft skills » me serviront tout au long de ma vie, aussi bien personnelle que professionnelle », confie Kaëlig.

Au-delà des compétences, cette mission a éveillé chez les participants une sensibilité accrue à la diversité des modes de vie et à l'importance de la solidarité internationale. Elle a également nourri une réflexion profonde sur leur rôle dans un monde interconnecté, les incitant à envisager la solidarité comme un pilier de leur engagement citoyen.
Ce projet ne s'est pas limité à une simple expérience étudiante : il a laissé une empreinte durable sur les participants. Les liens tissés, les valeurs partagées et les compétences acquises guideront leurs choix futurs, tant personnels que professionnels. Transformés par cette aventure humaine, ils sont revenus avec un désir renouvelé de s'engager pour un monde plus solidaire.
En somme, cette mission au Népal incarne l'essence de la solidarité internationale : un échange riche et réciproque qui change tous ceux qui y participent autant qu'il impacte les communautés locales.


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