Mise en place d’un centre de formation en coupe et couture à Ndioloffène (Sénégal)

Depuis 2019, l’association Phares mène des actions avec des partenaires locaux (P.E.R.E et Guisse Guisse) en direction des publics vulnérables à St Louis dont les jeunes en décrochage scolaire. Suite à plusieurs échanges avec les partenaires locaux et une enquête réalisée auprès des jeunes des quartiers. Les résultats de l’enquête ont conduits à la mise en place d’un centre de formation professionnelle pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en décrochage scolaire des quartiers de Saint Louis.

Contexte

Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest, il est constitué de 14 régions administratives, dont Saint-Louis situé au Nord du pays près de la frontière avec la Mauritanie. La région de Saint-Louis compte 3 départements et les habitants de cette région sont en majorité des pêcheurs, des agriculteurs ou des personnes travaillant dans le secteur informel (mécanique, coiffure, couture, petits magasins…). Elle compte environ 24 000 habitants. L’éducation reste un objectif de première importance pour les gouvernements successifs du Sénégal. Afin de favoriser une éducation de qualité pour tous, l’état sénégalais a pris plusieurs décisions, dont la gratuité de l’école depuis 2004. Ainsi, le taux de scolarisation des enfants au niveau national est supérieur à 80% depuis plusieurs années. A Saint-Louis comme dans d’autres régions du Sénégal suite aux difficultés rencontrées par les familles, plusieurs enfants abandonnent l’école avant le collège ou le lycée. Une étude publiée en 2017 par l’USAID sur les enfants et les jeunes hors du système éducatif au Sénégal révèle que «20% des enfants et jeunes de 6 à 16 ans scolarisés sont à risque de décrochage scolaire, soit un élève sur cinq ». Les régions les plus touchées par le décrochage scolaire des enfants de 12 à 16 ans (plus de 20% des enfants) sont des régions de Matam, Kaolack et Saint-Louis. Ces enfants qui quelques années plus tard deviennent jeunes ne savent pas en général bien lire et écrire et donc ont des difficultés à trouver un emploi. N’ayant également pas de qualification professionnelle, ils ne sont pas en mesure de mettre en place des activités génératrices de revenus pour être autonomes. Ils se retrouvent ainsi dans une situation d’oisiveté, d’errance dans les quartiers et sont plus susceptible de commettre des actes d’incivisme dans leur localité.

Suite à ce constat, l’association PHARES, et ses partenaires, a décidé en 2020 de mettre en place un centre de formation professionnelle autour de plusieurs métiers afin de permettre aux jeunes en difficultés sociales de Saint-Louis de se former et de s’insérer plus facilement dans la vie professionnelle. Les différents échanges menés avec les partenaires locaux et l’enquête réalisé auprès des jeunes du quartier Ndiolofene à Saint-Louis  ont permis de déterminer la formation professionnelle prioritaire des jeunes: la coupe et couture.

Partenaires locaux

• Association Guisse Guisse ; 
• Association P.E.R.E.

Objectifs du projet

Objectif général : Favoriser l'insertion professionnelle des jeunes en difficultés de la ville de Saint-Louis par la mise en place d'un centre de formation en coupe et couture.

• Mettre en place un centre de formation professionnelle en coupe et couture pour des jeunes en difficultés sociales.

• Permettre aux jeunes en situation difficile de se former dans les meilleures conditions en coupe et couture.

• Favoriser sur le long terme l’autonomisation financière des jeunes en situation de vulnérabilité.

Activités

• Mise en place du centre de formation ;
• Acquisition des équipements ;
• Recrutement du formateur et des jeunes ; 
• Réalisation de la formation. 

Résultats

• Mise en place d’un centre de formation de 50 m² équipé de 8 machines à coudre ; 
• Recrutement d’un formateur pour encadrer les jeunes en apprentissage ; 
• Recrutement et formation de 15 jeunes sur 2 ans. 

Impacts positifs à moyen et long terme :

• Autonomisation des jeunes : En formant les jeunes à un métier porteur et en les préparant à créer leurs propres ateliers, le projet contribue à réduire le chômage et l'oisiveté dans la région. Ces jeunes formés deviendront à terme des acteurs économiques autonomes, capables de générer des revenus pour eux-mêmes et leurs familles.
• Renforcement de la cohésion sociale : Le projet a rassemblé différentes parties prenantes autour d'un objectif commun : le développement et l'avenir des jeunes. Cette collaboration renforce les liens au sein de la communauté.
• Modèle pour des initiatives futures : La réussite de ce projet sert de modèle pour d'autres quartiers ou régions confrontés à des défis similaires. Le soutien des autorités locales et la médiatisation de l’initiative encouragent la mise en place d’autres projets communautaires.