Publié le 17/02/2022
Sites & Cités remarquables a publié un vade-mecum sur la thématique “Patrimoines et coopération décentralisée”. Destiné particulièrement aux collectivités et à leur partenaires internationaux, il permet d’explorer une méthodologie de travail, de découvrir des exemples de projets et de connaître les acteurs sur lesquels s’appuyer pour mener à bien un projet de coopération décentralisée autour du patrimoine.
Le patrimoine, généralement défini comme l'ensemble des biens légués par les prédécesseurs sous des formes matérielles ou immatérielles, a vu progressivement sa définition et ses enjeux s'internationaliser. La pluralité de ces enjeux – économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels génère un intérêt grandissant, aussi bien de la part de la communauté internationale que de celle des autorités locales, françaises et étrangères.
Cet intérêt s'est particulièrement matérialisé par l'adhésion massive des pays à différentes conventions en faveur du patrimoine architectural, paysager et immatériel, en commençant par la convention du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1972.
A partir des années 2000, le patrimoine est devenu l'un des mots d'ordre plané- taire, en réponse aux enjeux environnementaux, et a fait l'objet de stratégies inspirées des Objectifs de développement durable, adoptés par l'ONU en 2015.
Cette internationalisation du patrimoine s'est également traduite par le développement de coopérations internationales sur le sujet. Aujourd'hui, le patrimoine constitue un domaine à part entière des relations extérieures qu'il convient de continuer à investir, notamment sous la forme de coopérations décentralisées.
En France, si l'implication de l'État de- meure fondamentale, c'est à l'échelle locale que se joue l'articulation entre patrimoines et projet de territoire, d'autant plus que les collectivités se sont vues confier la préservation et la mise en valeur de nombreux biens patrimoniaux. Une expertise française s'est ainsi déve- loppée à l'échelle locale.
À l'échelle mondiale, la décentralisation a élargi les compétences patrimoniales de nombreuses collectivités. Parallèlement, l'action internationale des collectivités territoriales a bénéficié d'un cadre juridique renforcé, de même que de moyens financiers supplémentaires.
Ainsi, dans ce contexte favorable, de nombreuses collectivités s'engagent aujourd'hui dans des coopérations dé- centralisées, qui offrent la possibilité de mobiliser les compétences territoriales dans le cadre d'un partenariat direct entre autorités locales françaises et étrangères.
Dans une perspective d'intérêt mutuel, les collectivités partenaires peuvent donc confronter et partager leurs pratiques dans des domaines de compétences variées, pour en tirer de multiples bénéfices.
S'engager sur la scène internationale constitue pour les collectivités une formidable opportunité de faire rayonner leur territoire, en termes de patrimoine et d'expertise, et d'en faire un puissant levier de développement local. Et quand les contraintes budgétaires des collectivités territoriales imposent de sacrifier les projets culturels et patrimoniaux, l'action internationale peut être source de financements non négligeables2. Les coopérations développent également des opportunités en élargissant les zones d'échanges économiques, touristiques et commerciales des collectivités engagées.
S'inscrivant dans une démarche de coopération, ces échanges d'expériences et de savoir-faire offrent un regard extérieur aux élus et agents des territoires. Ils questionnent et enrichissent leurs pratiques respectives et participent à l'évolution des politiques publiques.
Enfin, ces projets contribuent à l'animation des territoires locaux, en associant les habitants aux projets internationaux, tout en les sensibilisant à la richesse et à la diversité des patrimoines.
En matière patrimoniale, les coopérations décentralisées permettent de développer la gouvernance sur le patrimoine et de mettre en place des méthodologies et des outils règlementaires ou techniques. Elles se traduisent par des échanges d'expertises, des partages d'expériences, la réalisations d'études et d'actions opérationnelles : création de structures de gestion, de concertation et d'accompagnement des habitants, actions de valorisation des patrimoines, etc.
La priorité est largement accordée au renforcement des compétences au pro- fit d'élus, de techniciens des collectivités, de professionnels concernés (architectes, artisans, entreprises, etc.) : formations, mise en réseau de partenaires, immersions professionnelles.
Les projets varient selon l'échelon et les compétences des collectivités impliquées (communes, intercommunalités, départements, régions).
Les coopérations internationales autour des patrimoines concernent ainsi des domaines divers, touchant aux enjeux touristiques, sociaux, urbanistiques, économiques, d'éducation et de développement territorial.
CENTRAIDER est un réseau régional multi-acteurs, au service de toutes les structures engagées dans des projets de coopération décentralisée et/ou de solidarité internationale (collectivités territoriales, associations, établissements scolaires, hôpitaux, universités, etc.). CENTRAIDER s'est fixé pour objectif l'amélioration des pratiques des acteurs de la coopération et la solidarité internationale.
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