Le sport en Centre-Val de Loire : un lien entre les territoires

Publié le 10/07/2024

Interview de Mohammed Moulay, Conseiller régional délégué auprès du Président chargé des Sports à la Région Centre-Val de Loire.

Le Label « Terre de jeux 2024 »
En juin 2019, le comité Paris 2024 a lancé le label Terre de Jeux 2024, qui s'adresse aux collectivités territoriales. Les collectivités labellisées s'engagent à développer des actions pour promouvoir le sport et les Jeux auprès de leurs habitants, dans le respect de la Charte olympique et de la charte éthique de Paris 2024. En novembre 2019, le Centre-Val de Loire s'est vue attribuer le label Terre de Jeux 2024. Une véritable reconnaissance de sa démarche et de son engagement ! La ville de Châteauroux sera le site d'accueil olympique des épreuves de tir et paralympiques de para-tir à l'occasion des Jeux de Paris 2024. Les compétitions se dérouleront au site du Centre national de tir sportif, c'est le plus grand site d'Europe de la discipline.

Quelle est l'ambition de la Région Centre-Val de Loire en matière de sport ?

Mohammed Moulay : Les politiques régionales sur le sport s'ancrent sur l'accessibilité de la pratique
pour toutes et tous. Par exemple, la Région Centre-Val de Loire accompagne les plus jeunes ou moins jeunes, dans leur initiation mais aussi les athlètes, qu'ils soient amateurs ou professionnels, dans leurs pratiques de haute performance pour atteindre leurs objectifs. Ce soutien est transversal. Nous aidons
à la tenue de manifestations sportives tout au long de l'année à travers le territoire, à la participation d'une construction d'équipements durs lorsqu'il y a un besoin dans les collectivités, de pousser
à la pratique sportive y compris dans les lycées, puisque c'est la compétence de la Région, via par exemple notre dispositif d'aide à la licence avec YEP'S ou encore au soutien du tissu associatif sportif
dans son ensemble à travers plusieurs dispositifs tels que le Cap'Asso. Nous aidons aussi 24 athlètes olympiques dans leurs pratiques, sans compter ceux qui concourent pour d'autres équipes mais
qui sont basés aussi en Centre-Val de Loire. Ils viennent pratiquer dans notre région car, parfois, ils ne disposent pas des structures adéquates ou de personnel qualifié. Nous nous attachons aussi
à permettre le sport adapté ou handisport. Nous travaillons par exemple avec Marie-Amélie Le Fur sur cet axe. Accompagner les personnes, sans distinctions de sa condition physique, sur tout le cycle
du sport, est notre objectif.

À titre d'exemples, quelles actions phares la Région Centre-Val de Loire a-t-elle soutenue ?

Mohammed Moulay : La première qui me vient à l'esprit s'est déroulée lors de la période de la Coupe
du Monde de Rugby en septembre 2023. Nous avons soutenu l'initiative du lycée de l'Abbaye de Pontlevoy (Ndlr : dans le Loir-et-Cher) qu'est la Rugby Héritage Cup. Il s'agit du 1er tournoi mondial de
Rugby Scolaire. Il a réuni 700 jeunes de 24 écoles, venant des 5 continents : Angleterre, Chili, Argentine, Zimbabwe, Nouvelle-Zélande, Japon, Roumanie, Inde, Irlande, Madagascar… C'est d'ailleurs cette équipe qui l'a emportée.

Ainsi c'est l'opportunité de faire de l'échange culturel à travers la compétition, avec des équipes de différents niveaux d'appropriation de ce sport. La découverte de soi, le respect des règles, des autres, du genre, de la planète, de la solidarité sont des éléments forts de cette manifestation. David Kirk, l'ancien capitaine de l'équipe de Nouvelle-Zélande, vainqueur de la première Coupe du monde de rugby en 1987 contre la France en a était le parrain.

Au-delà de l'aspect sportif, il y avait aussi des compétitions de cuisine avec « Rugby Chef », des compétitions de courts-métrages avec « Rugby Short » ou encore des visites culturelles telles que la visite de Chambord. L'impact à court terme pour ces jeunes est clair : c'est l'ouverture et la connaissance de l'autre et l'évolution des mentalités.

La Région espère que cette manifestation qui porte l'idée du sport, et la pratique du rugby en l'occurrence, comme vecteur d'échange de communication entre collégiens qui n'ont absolument
rien à voir en entre eux de manière préalable, continuera dans d'autres pays hôtes. Un collège australien est intéressé pour accueillir la deuxième édition. Nous essayons aussi d'appuyer un parrainage par l'UNICEF. La Région a à cœur de soutenir les échanges entre des équipes de notre région et des équipes du monde entier.

Autre exemple de projet dont le sport est un lien entre les territoires et cultures, c'est le partenariat entre la Région Centre-Val de Loire et la région de FèsMeknès qui a permis d'aboutir à un développement de la pratique équestre pour un faire un levier économique. Un domaine cher à la Région Centre-Val de Loire, dans lequel elle a acquis une expertise et a construit des partenariats solides. Le Pays de Grande Sologne, la Fédération française d'équitation, le Comité régional d'équitation et la Fédération internationale de tourisme équestre sont partenaires du projet. Le projet bénéficie
du financement du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français et du Ministère de l'Intérieur marocain.

Par ailleurs, cela tiens de l'anecdote j'en conviens, mais le départ du Tour de France 2024 aura lieu à Florence, en Toscane en Italie cette année. C'est une de nos régions partenaires et je trouve assez symbolique que cette édition passe aussi en région Centre-Val de Loire à Orléans et à Saint-Amand Montrond. La pratique du vélo est importante à nos yeux, elle rejoint là encore de manière transverses plusieurs de nos actions qu'elles soient touristiques, de santé publique et d'échange culturel. La Loire à vélo, symboliquement un lien entre les territoires et les personnes en est l'exemple le plus marquant.

Pouvez-vous nous en dire plus concernant la labellisation Terre de Jeux obtenu en Centre-Val de Loire ?

Mohammed Moulay : La Région Centre-Val de Loire s'est portée candidate pour l'accueil de deux épreuves olympiques : l'équitation et le tir. Notre région a été retenue pour cette seconde épreuve avec le site de Châteauroux notamment en raison de la présence d'installations reconnues en Europe, offrant toutes les garanties de prestations internationales. C'est l'occasion de ne pas construire de nouvelles structures et de permettre une diminution de l'impact environnemental. Le village olympique à Châteauroux s'organise dans la même démarche puisqu'il n'y a pas de nouvelles constructions. C'est l'internat du lycée Blaise Pascal qui hébergera, en partie, les athlètes. C'est la première fois qu'un internat de lycée est intégré dans le dispositif d'un événement olympique. C'est l'objectif aussi de ce Paris 2024 : être des Jeux les plus résilients sur le plan environnemental et de ne pas avoir d'impact inutile. Nous faisons aussi en sorte que les Jeux Olympiques et Paralympiques soient accessibles au plus grand nombre et notamment auprès des jeunes, en permettant d'offrir des places à travers un système de billetterie sociale.

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